Yuhsin
U Chang

Tombée du ciel,
2017

Laine de mouton non cardée, fer à béton, grillage,
300 x 350 x 250 cm

Devant la médiathèque de Plouër-sur-Rance

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin
U Chang

Un appel dans un tas de feu,
2017

Bois brulé et brut, vis,
h: 5m x diamètre 2m

jardin de la Chapelle
de La Souhaitier

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin
U Chang

Hymne à la nature,
2017

laine de mouton non cardée, grillage, tasseaux,
h:5m x diamètre: +/- 70cm

Bois du circuit du Vieux Lavoir,
Bords de Rance à La Matz

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin
U Chang

Penser,
2017

Tronc d’arbre
(érable, peuplier),
peau d’agneau colorée ,
Dimensions variables
de 35cm à 50 cm

Médiathèque

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin
U Chang

Altération n°2, n°4,
2017

Photographies couleurs, impression jet d’encre,
Epson Perlé 290g,
91 x 139 cm et 57 x 90 cm

Médiathèque

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin
U Chang

Tombée du ciel,
2017

Laine de mouton non cardée, fer à béton, grillage,
300 x 350 x 250 cm

Devant la médiathèque de Plouër-sur-Rance

© Yuhsin U Chang 2017

Yuhsin U Chang

Un appel dans un tas de feu. (Chapelle Notre-Dame de la Souhaitier)

Visitant la chapelle Notre-Dame de la Souhaitier et lisant la plaque commémorative
"sertie" dans l’herbe et où il est fait mention d’une épidémie (probablement de peste), me sont revenues ces lignes d’Antonin Artaud, tirées de son fameux Le théâtre et son double :

"(La peste) cette sorte d’exorcisme total qui presse l’âme et la pousse à bout, indiquent la présence d’un état qui est d’autre part une force extrême et où se retrouvent à vif toutes les puissances de la nature au moment où celle-ci va accomplir quelque chose d’essentiel. La peste prend des images qui dorment, un désordre latent et les pousse tout à coup jusqu’aux gestes les plus extrêmes ; et le théâtre lui aussi prend des gestes et les pousses à bout : comme la peste il refait la chaîne entre ce qui est et ce qui n’est pas, entre la virtualité du possible et ce qui existe dans la nature matérialisée. Il retrouve la notion des figures et des symboles-types, qui agissent comme des coups de silence, des points d’orgue, des arrêts de sang, des appels d’humeur, des poussées inflammatoires, d’images dans nos têtes brusquement réveillées ; tous les conflits qui dorment en nous, il nous les restitue avec leurs forces et il donne à ces forces des noms que nous saluons comme des symboles.
[...] Ces symboles qui sont le signe de forces mûres, mais jusque-là tenues en servitudes, et inutilisables dans la réalité, éclatent sous l’aspect d’images incroyables qui donnent droit de cité et d’existence à des actes hostiles par nature à la vie des sociétés.
[...] Le théâtre, comme la peste, est à l’image de ce carnage, de cette essentielle séparation. Il dénoue des conflits, il dégage des forces, il déclenche des possibilités, et si ces possibilités et ces forces sont noires, c’est la faute non pas de la peste ou du théâtre, mais de la vie."*

Ces lignes, écrites il y a quatre-vingt-quatre ans sont d’une encore grande résonnance à l’actualité. J’en saisis la nécessité de maintenir nos sens et nos regards éveillés pour aller vers cette sorte de lumière qui met en clarté la vie et l’acte de création. C’est ainsi, en échos à cette épidémie (elle aussi, une manifestation de la nature) et à ce texte, que j’ai conçu "Un Appel dans un tas de feu".

*Antonin Artaud, « Le théâtre et son double ; Le théâtre et la peste », conférence prononcée à la Sorbonne le 6 avril 1933.

Tombée du ciel. (Devant la médiathèque de Plouër-sur-Rance)

Une masse informe, telle une météorite ou une roche tombée du ciel et venue poursuivre sa course en s’immisçant dans les branches d’un charme... Nous assistons ici à une invasion silencieuse du paysage.

Hymne – à la nature. (Circuit du Vieux Lavoir, bord de la Rance, La Matz)

Dans le bois du Circuit du Vieux Lavoir, Hymne – à la nature est une sculpture mêlant deux entités a priori antinomique : la laine brute d’origine animale s’enroule et s’élève telle une ganse sur les arbres.
C’est de cette "union", consécutive du geste artistique, que se mêle dans un dispositif métaphorique, le vivant et l’inanimé pour faire naître cet "hymne".

Penser. (Médiathèque)

"Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous, l’existence d’un “deuxième cerveau”. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre “tête”. Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète [...] qui semble participer à la gestion de nos émotions.
On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions [...] et les bactéries qu’il contient, influencent notre personnalité et nos choix, nous rend timides ou, au contraire, téméraires."*

* « Le ventre, notre deuxième cerveau », documentaire réalisé par Cécile Denjean, Arte, septembre 2015.

Altération n°2, n°4. (Médiathèque)

"S’enracinant dans le sentiment collectif, le paysage à la chinoise a pu se détacher de la chose et du lieu réels, pour voyager allusivement d’un mode d’expression à l’autre, d’un bout à l’autre de l’Asie orientale. Ces transpositions s’appellent en japonais mitate – littéralement instituer par le regard. (...) Les mitate ne sont pas des reproductions, mais des allusions. Ils n’imitent pas des formes ; ils en appellent au champ commun de l’imaginaire. (...) Il s’agit à proprement parler d’un “voir comme” – d’une métaphore, et non point des traits objectifs de l’environnement."

in Augustin Berque, Cinq propositions pour une théorie du paysage Champ Vallon, 1994

En savoir plus sur Yushin U Chang :
Biographie de Yuchin U Chang sur ce site
Site de Yushin U Chang


Bois du circuit
du Vieux Lavoir,
bord de la Rance, La Matz
22490 Plouër-sur-Rance


Chapelle Notre Dame
de la Souhaitier
22490 Plouër-sur-Rance

LIEUX D'EXPOSITIONS :
Mèdiathèque, Le Bourg
22490 Plouër-sur-Rance

INFOS :
02 96 89 10 00
www.artaufildelarance.com

VISITE LIBRE
TOUS LES JOURS :

à partir de mai 2017,